Comment es-tu devenu entraîneur ?

Je suis devenu entraineur à l’âge de 16 ans auprès des tout petits à l’école de hand. J’ai commencé le hand un peu  tard, à 15 ans car j’ai fait 10 ans de tennis avant.

Mon frère (1 an plus jeune que moi ) faisait du hand et son entraîneur de l’époque m’avait demandé d’essayer ; je n’ai jamais plus arrêté. Le plaisir de faire partagé, l’envie d’apprendre et de transmettre ont été un évidence pour moi.

Chaque année j’ai changé de catégorie, je me suis formé et je me suis dirigé un peu plus sur la performance et aussi la formation. Cela fait maintenant plus de 30 ans que j’entraîne et transmets. Je suis également chef d’entreprise depuis 20 ans et cela m’a aussi beaucoup aidé pour entraîner car je gère des gens au quotidien ce qui est le plus dur de nos jours.

Quelle est ton histoire avec le handball ?

J’ai joué au hand jusqu’à mes 40 ans au niveau national. J’ai eu la change de rencontrer une belle personne, Pascal ROCTON qui fut mon entraîneur et mon tuteur au niveau des entraînements. On est devenu très ami et, pour l’anecdote, 20 ans après, il fut mon adjoint en N1F à Paris. J’aime le coaching et surtout la tactique. Le hand permet de belles choses si on a un projet de jeu commun et participatif plutôt que de s’appuyer sur des individualités.

J’ai eu aussi la chance d’entraîner tout type de catégorie garçons ou filles à des niveaux différents : championnat de France pour des - 18 ans, N2 garçons et N1 filles.

Pourquoi entraîneur au BOC et la N1F ?

Je connaissais Olivier BOYER, l’ancien entraîneur et quelques joueuses. Ils savaient que j’avais déjà entraîné des filles.

J’ai mis un peu de temps à me décider car quand on s'investit dans un projet N1F, il faut avoir beaucoup de temps et d’énergie à donner. Etant très investi, je voulais être sûr de ne pas faire les choses à moitié.

Quels sont tes objectifs, tes méthodes pour entraîner ce groupe de N1F ?

L’objectif est clair et identique à celui de l’année dernière : le maintien en N1 !

Cela ne sera pas chose facile : le BOC a le plus petit budget de la N1F +les joueuses sont toutes amatrices, aucune n’est payée + cette année, on est dans une poule de 13 et les 3 dernières places sont reléguées en N2 !

Je n'ai pas de méthodes particulières, j’ai des convictions et je m’adapte aussi à mon collectif. Le plus important dans un groupe est de mettre les joueuses au centre du projet sinon on ne peut pas avancé, ce sont elles les actrices du projet.

J’ai eu la change d’avoir toujours eu de bonne relation avec mes groupes, pour autant je suis quelqu’un de très exigeant, mais clairs dans ce que je souhaite et j’essaye d’être le plus juste et honnête dans mes choix.

Le plus dur quand on est entraîneur, c'est de savoir constituer une séance d’entraînement précise, les matchs sont importants mais pas autant que les entraînements.